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Complémentarité entre savoir écologique inuit et connaissances scientifiques: Le cas de l'écologie du renard arctique, du renard roux et de la grande oie des neiges dans la région de Mittimatalik, Nunavut, Canada

Gagnon, Catherine-Alexandra.   Universite du Quebec a Rimouski (Canada) ProQuest Dissertations Publishing,  2007. MR34830.

Abstract (summary)

Dans les dernières décennies, la reconnaissance du savoir écologique traditionnel (SÉT) s'est accrue dans le milieu de la recherche et de la gestion environnementale, auxquelles il a contribué par l'apport d'information nouvelle et de perspectives locales. Au Canada, la valeur du SÉT a d'ailleurs été soulignée par l'établissement de mesures, parfois légales, exigeant la co-application du SÉT et de la science pour la gestion de certaines ressources. Or, si maints écrits ont vanté les mérites de cette co-application, peu de discussions ont eu lieu quant aux différentes méthodes pouvant maximiser le potentiel de l'intégration SÉT-connaissances scientifiques. Nous avons travaillé avec des aînés et chasseurs de la communauté de Mittimatalik (Pond Inlet), Nunavut, Canada, dont le SÉT doit maintenant être incorporé dans les mesures de gestion du Parc National du Canada Sirmilik (PNC Sirmilik). Dans ce contexte, l'objectif général de notre projet était d'analyser l'idée selon laquelle le degré de complémentarité entre SÉT et savoir scientifique dépendrait avant tout de l'échelle à laquelle chaque type de connaissance aurait été acquis. Plus précisément, nous avons testé l'hypothèse selon laquelle le SÉT devrait étendre les échelles spatiales et temporelles des connaissances scientifiques actuelles sur trois espèces importantes pour l'écosystème terrestre du PNC Sirmilik: la grande oie des neiges (Chen caerulescens atlantica), le renard arctique (Alopex lagopus) et le renard roux (Vulpes vulpes). Par l'entremise de 23 entrevues semi-dirigées, 3 visites sur le terrain, 4 groupes de discussion et un camp aînés jeunes, nous avons documenté le SÉT inuit concernant des aspects de l'écologie des renards et de l'oie complémentaires aux connaissances scientifiques actuelles. Par cette approche novatrice, nous avons démontré que de manière générale, les données scientifiques locales tendent à être très spécifiques et détaillées (l'approche du ‘zoom-in’), que le SÉT inuit fournit une image plus globale du système (un ‘zoom-out’). De plus, nous avons démontré que le SÉT sur l'écologie des renards étendait l'échelle spatiale et/ou temporelle des connaissances scientifiques en fournissant de l'information complémentaire sur l'écologie hivernale du renard arctique, les sites de tanières du renard arctique, l'abondance du renard roux et sur les aires où les différentes phases du renard roux ont été observées. Par contre, le SÉT sur la séquence de mue de l'oie des neiges, la période de migration automnale et les changements dans l'abondance et la distribution des oies, était moins complémentaire aux connaissances scientifiques, mais plutôt comparable aux mêmes échelles régionales. Dans le cas de l'oie, les données scientifiques recueillies durant la migration et l'hiver permettaient en plus d'obtenir des connaissances à des échelles spatiales et temporelles s'étendant au-delà de l'échelle régionale couverte par le SÉT.

Ces résultats illustrent que le niveau de complémentarité entre SÉT et savoir scientifique dépend du niveau de chevauchement d'échelle entre les deux ensembles d'observations pour une espèce donnée (un faible chevauchement d'échelle entraîne une grande complémentarité, et vice versa). Nous défendons donc l'idée qu'il est nécessaire de comprendre les échelles respectives auxquelles le SÉT et les connaissances scientifiques opèrent si l'on veut maximiser les bénéfices de leur co-application. Aussi, nos résultats permettent de conclure que l'intégration du SÉT et de la science par l'approche de complémentarité d'échelles est un moyen puissant et utile permettant d'obtenir une image plus claire du système socio-écologique à l'étude, et d'améliorer le niveau de communication et de collaboration entre membres des communautés locales, biologistes et gestionnaires des ressources naturelles. Enfin, le prochain pas vers une intégration et une collaboration encore plus complète entre SÉT et connaissances scientifiques pourrait être atteint en menant un projet misant a priori sur les forces de chaque savoir et au cours duquel SÉT et données scientifiques seraient documentés, analysés et discutés simultanément.

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In recent decades, the recognition of traditional ecological knowledge (TEK) has increased in the environmental research and management community, to which it has contributed by providing new information and local perspectives. In Canada, the value of SÉT has also been underlined by the establishment of measures, sometimes legal, requiring the co-application of SÉT and science for the management of certain resources. However, while many writings have extolled the merits of this co-application, few discussions have taken place regarding the different methods that can maximize the potential of SET-scientific knowledge integration. We worked with elders and hunters from the community of Mittimatalik (Pond Inlet), Nunavut, Canada, whose SÉT must now be incorporated into the management measures of Sirmilik National Park of Canada (Sirmilik SNP). In this context, the general objective of our project was to analyze the idea according to which the degree of complementarity between SET and scientific knowledge would depend above all on the scale at which each type of knowledge was acquired. Specifically, we tested the hypothesis that the SET should extend the spatial and temporal scales of current scientific knowledge on three species important to the terrestrial ecosystem of Sirmilik PNC: the greater snow goose (Chen caerulescens atlantica), the fox arctic (Alopex lagopus) and red fox (Vulpes vulpes). Through 23 semi-structured interviews, 3 field visits, 4 focus groups and an elder youth camp, we documented Inuit TEK regarding aspects of fox and goose ecology complementary to existing knowledge. current scientists. Through this innovative approach, we demonstrated that, in general, local scientific data tends to be very specific and detailed (the 'zoom-in' approach), that the Inuit TEK provides a more global picture of the system (a 'zoom-in' approach), zoom-out'). Additionally, we demonstrated that the Fox Ecology SET extended the spatial and/or temporal scale of scientific knowledge by providing additional information on the winter ecology of the Arctic fox, Arctic fox den sites , red fox abundance and areas where different phases of red fox have been observed. On the other hand, the SET on the snow goose molt sequence, the fall migration period and changes in the abundance and distribution of geese was less complementary to scientific knowledge, but rather comparable at the same regional scales. In the case of the goose, the scientific data collected during migration and winter also made it possible to obtain knowledge on spatial and temporal scales extending beyond the regional scale covered by the SÉT.

These results illustrate that the level of complementarity between TES and scientific knowledge depends on the level of scale overlap between the two sets of observations for a given species (low scale overlap results in high complementarity, and vice versa). We therefore defend the idea that it is necessary to understand the respective scales at which SÉT and scientific knowledge operate if we want to maximize the benefits of their co-application. Also, our results allow us to conclude that the integration of SÉT and science through the scale complementarity approach is a powerful and useful means of obtaining a clearer image of the socio-ecological system under study, and improve the level of communication and collaboration between members of local communities, biologists and natural resource managers. Finally, the next step towards even more complete integration and collaboration between SÉT and scientific knowledge could be achieved by carrying out a project focusing a priori on the strengths of each knowledge and during which SÉT and scientific data would be documented, analyzed and discussed simultaneously. .

Indexing (details)


Subject
Ecology;
Forestry
Classification
0329: Ecology
0478: Forestry
Identifier / keyword
Biological sciences
Title
Complémentarité entre savoir écologique inuit et connaissances scientifiques: Le cas de l'écologie du renard arctique, du renard roux et de la grande oie des neiges dans la région de Mittimatalik, Nunavut, Canada
Alternate title
Complementarity Between Inuit Ecological Knowledge and Scientific Knowledge: The Case of the Ecology of Arctic Fox, Red Fox and Greater Snow Goose in the Mittimatalik Region, Nunavut, Canada
Author
Gagnon, Catherine-Alexandra
Number of pages
133
Publication year
2007
Degree date
2007
School code
0867
Source
MAI 46/03M, Masters Abstracts International
Place of publication
Ann Arbor
Country of publication
United States
ISBN
978-0-494-34830-7
University/institution
Universite du Quebec a Rimouski (Canada)
University location
Canada -- Quebec, CA
Degree
M.Sc.
Source type
Dissertation or Thesis
Language
English, French
Document type
Dissertation/Thesis
Dissertation/thesis number
MR34830
ProQuest document ID
304734287
Copyright
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Document URL
https://www.proquest.com/docview/304734287/abstract